Rapport de la séance du 27 mai 2014 au collège Sainte-Croix
La présentation nous est faite par M. Chenaux de l'entreprise Commande SA
Nous commençons par lui faire un compte rendu de nos observations lors de notre visite dans les différentes salles de classe qui consistait à relever leur température ambiante ainsi que l’état dans lequel nous trouvions la pièce (radiateurs chauds, fenêtres ouvertes,…). Il s’était avéré qu’en général, les pièces étaient surchauffées. A cela s’ajoutait que dans une grande partie des pièces les fenêtres étaient ouvertes alors que la salle était vide, que certains radiateurs fonctionnaient toujours et que certaines vannes thermostatiques étaient défectueuses.
M. chenaux débute en nous expliquant qu’avec un chauffage au sol, la température est difficile à régler car il y a une relative inertie thermique. La preuve en est que le collège n’est plus chauffé depuis une semaine, mais il fait toujours très chaud dans les salles de classe. C’est pourquoi, il y a des radiateurs dans les salles de classe. M. Chenaux ajoute également que la première chose à changer pour des radiateurs défectueux ce sont leur vanne. Car le chauffage du collège fonctionne de la façon suivante : il y a, à la base, une pompe qui mène la chaleur dans toute la zone et ensuite, ce sont les vannes qui règlent le chauffage des plus petits secteurs. Ainsi, elles permettent un réglage plus fin. Les vannes thermostatiques fonctionnent grâce à un petit bulbe qui chauffe en même temps que la pièce. Il s’ouvre s’il fait froid et de ferme s’il fait chaud. Mais lorsqu’il se casse, il s’ouvre automatiquement. Mais un autre phénomène se produit également avec les vannes thermostatiques des radiateurs, c’est que tout le monde les touche. Les gens augmentent quand il fait froid mais n’ont pas le réflexe de baisser le chauffage quand ils ont chaud. Ils préfèrent ouvrir les fenêtres. Pour bien, il faudrait des vannes intouchables ou alors qui sont bloquées. C’est pourquoi, il ne faut pas uniquement sensibiliser les élèves mais également les professeurs. Ce sera plus efficace sur le long terme. Enfin, le robinet où l’on fixe la vanne se grippe également avec le temps à force d’être entré ou sorti suivant la saison.
Il est également probable qu’il y ait un problème hydraulique ou alors de l’air dans le circuit qui entrainerait une mauvaise circulation de l’eau. Ce qui expliquerait également pourquoi certains radiateurs sont chauds alors qu’il ne devrait pas l’être. Pour bien, il faudrait tout purger. De plus, la régulation de base est elle aussi défectueuse. Le problème du collège Sainte-Croix est qu’il y a encore des pompes à débit constant (interdites depuis 5ans) (elles envoient toujours la même chaleur quelle que soit la température dans les salles de classe). Alors qu’à l’heure actuelle, on installe des pompes à débit variable (le débit varie selon la pression). Une révision du bâtiment va prochainement avoir lieu et des bruits courent comme quoi il n’y aurait plus de chauffage à la suite de cette révision.
En attendant, M. Chenaux nous propose une expérience qui nous permettra de déterminer les vannes thermostatiques défectueuses. Pour tester si une vanne thermostatique fonctionne, il faut prendre un foehn et souffler sur la vanne. Si le radiateur devient froid, alors la vanne fonctionne. Si rien ne se passe, alors la vanne est défectueuse.
M. Chenaux enchaîne en nous présentant quelques systèmes de chauffage utilisés dans les nouvelles constructions.
Actuellement, dans les nouveaux bâtiments, on pose une dalle active. C’est-à-dire que la dalle a une plus grande masse, ce qui maintient le bâtiment chauffé en ne nécessitant qu’un minimum d’énergie. A cela s’ajoute que les nouveaux régulateurs anticipent sur la météo. Ils sont reliés via internet à Météo suisse. M. Reeves lui demande si le chauffage au sol est une bonne chose dans une école et s’il ne serait pas préférable de changer de système lors de la rénovation du bâtiment. M. Chenaux lui répond que les écoles ont toujours des chauffages au sol et qu’avec le nouveau système de dalles actives (dalles plus épaisses), cela ne pose plus de problème de gaspillage d’énergie.
Les nouveaux automates programmables voient leur programmation se faire depuis un PC, ce qui permet un réglage plus fin. Il ne faut toutefois pas oublier qu’il faut 6 heures pour temporiser un changement de température. Ces automates se basent sur les changements de la température extérieure. Les sondes qui relèvent la température extérieure sont toujours posées au Nord.
M. Reeve demande également s’il n’y a pas un danger qu’un tuyau se rompe ou qu’un problème survienne dans le sol et qu’il faille tout détruire pour le réparer. Ce à quoi M. Chenaux répond, que le chauffage au sol ne rencontre normalement jamais de problème dans le sol. Le problème se situe toujours dans les tuyaux. L’eau devient avec le temps de la boue. Il faut donc rincer le tout et remettre de l’eau. Il existe, selon M. le concierge du collège Sainte-Croix, une multitude de théories quant au procédé à utiliser pour éviter que l’eau ne devienne boue mais toutes se contredisent. Mais la théorie la plus courante est qu’il faudrait déminéraliser l’eau. Nous arrivons ensuite sur le thème de la rénovation du collège.
La rénovation de Sainte-Croix est très complexe, c’est pourquoi, il faut faire appel à un bureau d’ingénieur compétent. M. le concierge nous explique qu’après la rénovation, si l’on garde le même système de chauffage, il n’y aura plus la chaudière mais le collège sera raccordé avec un système de chauffage à distance. M. Chenaux nous précise également que les ingénieurs ont la possibilité de simuler les différentes possibilités afin de pouvoir ensuite proposer l’installation qui répond aux besoins d’un bâtiment. Mais le chauffage de Sainte-Croix sera de toute façon en partie désossé en vue des transformations qui devront être effectuées. Malgré tous ces changements techniques, M. le concierge gardera accès à la supervisassions du chauffage. M. Chenaux poursuit en nous expliquant la manière habituelle de réguler le chauffage dans les bâtiments scolaires : Le chauffage au sol fonctionne en plein entre 6h00 et 22h00. Puis, durant la nuit, on réduit la quantité de chaleur envoyée. Il existe également un système d’alerte lorsque les températures d’une salle sont hors tolérance (trop hautes ou trop basses). Pour se faire, il y a des capteurs dans chaque pièce. M. Chenaux nous donne aussi un exemple de chauffage d’une piscine à l’aide de l’énergie solaire. Ce système fonctionne avec un échangeur de chaleur qui donne la chaleur à un circuit secondaire. Une fois que le circuit secondaire a suffisamment de chaleur, l’échangeur bascule sur le circuit de l’eau sanitaire. En effet, il y a souvent des périodes où l’énergie solaire est supérieure à ce que l’on aurait besoin et très souvent, cette chaleur est perdue. C’est pourquoi, c’est un très bon exemple pour exploiter cet excédent momentané d’énergie. Ainsi, un jour nuageux, on peut puiser l’énergie de l’eau sanitaire et l’on se retrouve au final avec un bilan plus ou moins neutre.
M. Chenaux nous montre également le système d’aération d’un vestiaire d’une salle de gym. Afin d’éviter le gaspillage d’air, on a installé un détecteur de présence. Ainsi, chaque fois que quelqu’un entre dans la pièce, un ventilateur amène de l’air. Ce détecteur de présence fonctionne selon le même principe que celui que l’on utilise en cas de vol.
Finalement, M. Chenaux termine sa présentation en nous expliquant le fonctionnement du chauffage d’une maison à l’aide d’une pompe à chaleur. La pompe à chaleur puise la chaleur dans le sol, ce qui le refroidit. Mais en été, pour éliminer son excédent d’évaporation, elle réchauffe à nouveau le terrain. Elle régénère ainsi le terrain pour l’hiver suivant. Car il ne faut pas oublier que l’on peut épuiser la chaleur du sol. M. Reeves tient toutefois à nous mettre en garde. Toutes ces nouvelles technologies entrainent le Big Data. Les personnes qui les maîtrisent ont la possibilité de tout savoir sur nos activités. A cela s’ajoute qu’avec la technologie actuelle, sans électricité, il n’y a pas de chauffage ! Il faut également prendre en compte l’effet psychologique que peuvent avoir les installations d’un bâtiment minergie sur les personnes qui vivent à l’intérieur. Il est possible que le fait de ne rien contrôler les dérange. Tout se fait tout seul.
Thème pour l’année prochaine : • Electricité • Pommes bio • Publier l’affiche • Rénovation • Présenter le projet Enerschool durant la présentation du Schulerrat-> recruter de nouveaux membres • Les idées annexes sont les bienvenues. • Ce serait bien de pouvoir changer les vannes car selon M. le concierge, le nouveau bâtiment n’existera pas avant 2017-2018.
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