SensibilisationCollège Sainte-Croix Fribourg
Groupe Enerschool
Visite de la centrale de Maigrauge-Oelberg

 

Le barrage de la Maigrauge est un endroit bien connu de tous les Fribourgeois. Il a donné naissance au Lac de Pérolles, aujourd'hui zone naturelle protégée. Nous avons eu la chance d'en faire la visite dont voici un résumé!

Nous voilà partis pour visiter la centrale du barrage de la Maigrauge. Nous avons emprunté le sentier Ritter qui nous amène très rapidement du collège à la Maigrauge, en basse-ville de Fribourg.

 

 

 

 

 

L'homme en bleu, Mr. Andrey, a été notre guide. Il a eu la gentillesse de nous laisser pénétrer les mystères du barrage et de nous expliquer son histoire et son fonctionnement au mieux. Il a travaillé longtemps dans la centrale et occupe maintenant sa retraite par des visites. 

 

Ici, une vanne. Lorsqu'il est nécessaire de laisser passer une quantité d'eau supérieure à celle du débit constant exigé (c'est à dire que le lac est trop plein), on peut abaisser la vanne, ou l'ouvrir complétement, selon les besoins. Il y en a au total quatre sur le barrage.

 

Regard intéressé sur ce petit couloir profond par lequel coule constament de l'eau à un certain débit et dans lequel s'amusent les petits poissons à passer de l'autre côté du barrage. En effet, pour la protection de la faune, les barrages ne doivent pas être des barrières infranchissables pour les poissons. Pour passer du côté où la pression est forte à l'autre, les poissons suivent le couloir descendant. Pour remonter le barage, il y a un ascenceur à poissons, qu'on verra en entrant à l'intérieur du barage.

 

Nous regardions ici (hormis moi-même qui grimace) le dégrilleur, cette machine bien visible sur la photo de droite. Dans le grand bassin, les feuilles mortes et autres détritus s'accumulent dans les bords. Alors intervient inlassablement le dégrilleur, qui remonte les déchets naturels (ou pas) le long du mur. Il y a aussi un dégrilleur là où l'eau entre dans le barrage, car les déchets s'amassent en quantité à cet endroit-ci à cause du courant, et il faut éviter que les objets, surtout les plus encombrants, entrent dans le barrage, car ils pourraient gêner le circuit de l'eau.

 

 Là l'ascenceur à poisson, et son schéma explicatif. Toutes les deux heures, l'ascenseur monte. En haut, le bac d'eau est filmé par le service de pêche, pour vérifier le nombre et le type de poissons qui circulent. On compte environ 37'000 poissons par année à emprunter l'ascenceur.

 

 

 

 

Les images ci-dessus sont celles de l'unique turbine du barrage. En effet, la majeure partie du débit part dans une conduite située sur la partie gauche du barrage qui traverse la falaise et rejoint la centrale d'Oelberg en basse ville où il entraîne plusieurs turbines. Néanmoins, afin de ne pas assécher la Sarine entre la Sarine et la centrale citée ci-dessus, un débit constant de 4 m3 par seconde s'engouffre dans le barrage à travers un siphon et ressort en-dessous. Mais comme évidemment rien ne se perd, le siphon débouche sur cette petite turbine qui entraîne un alternateur afin de produire un surplus d'électricité.

 

 

 

Comme l'indiquent la carte et les photos ci-dessus, le barrage n'est pas une construction récente, même s'il a depuis été rénové plusieurs fois. Il a été construit à la fin du XIXème siècle par l'ingénieur Guillaume Ritter qui donna son nom au sentier que nous avons emprunté pour rejoindre le barrage. A l'époque, il ne s'agissait pas de produire de l'électricité, l'eau entraînait un diverse roues et courroies, qui elles-mêmes entraînaient un câble montant jusque sur le Plateau de Pérolles où les industries qui s'y étaient implantées pouvaient alors récupérée la force motrice amenée jusqu'à elle.