Le jeudi 21 avril 2016, nous avions rendez-vous avec M. Maurice Hulmann pour comprendre un peu mieux le fonctionnement et le déroulement de la station d’épuration.

Chaque personne utilise en moyenne 140 L d’eau par jour. Cette eau doit ensuite être rendue à la nature et donc nettoyée auparavant.

Plusieurs ville et villages envoient leurs eaux usées à la station d’épuration que nous visitons:
Porrentruy, Fontenais, Villars-sur-Fontenais, Bressaucourt, Alle, Cornol, Miécourt, Charmoille, Courtedoux, Chevenez, Damvant, Réclère, Grandfontaine, Rocourt, Courgenay etCourtemautruy

Nous avons vu chaque étape et nous avons pu constater les changements progressifs de la qualité de l’eau.
La station d’épuration s’occupe de débarrasser l’eau des pollutions biodégradables.
Ici on nettoie 12'000 m3 d’eau par jour. Cela représente 12'000'000 L.

Première étape : Dégrillage

L’eau arrive des égouts et passe dans un canal étroit.

Là y sont ramassés les gros déchets. Beaucoup ne devraient même pas être là.

Ces déchets sont récupérés et emmenés à l’incinération.

Deuxième étape : Désablage

L’eau reste dans un bassin.
Les huiles remontent à la surface et sont récupérées. Quant aux particules plus lourdes, elles tombent au fond et sont ramassées. Le sable, les petits cailloux sont ensuite emmenés à la décharge.

Troisième étape : Décantation primaire

Les boues sont enlevées de l’eau dans un autre bassin.

Voilà les boues récupérées…



Après cette étape, l’eau est presque transparente.
Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, elle n’est pas encore propre.

Quatrième étape : Décantation finale

Pour cette dernière étape, on fait appel à un processus chimique. Dans l’eau sont ajoutées des bactéries. Elles vont venir à bout de toute pollution biodégradable. Pour pouvoir vivre et se développer, ces bactéries ont besoin de saleté et d’air.
La saleté s’y trouve puisque l’eau du bassin est encore impropre.
Quant à l’air, elle est envoyée par le fond du bassin par des petits trous.
On a l’impression que le bassin est en ébullition.



Si l’on prélève de l’eau dans ce bassin et que l’on laisse décanter, on se rend vite compte que, en effet, les bactéries ont rendu l’eau encore plus claire.

Par contre, M. Hulmann nous apprend que les herbicides et pesticides ne sont pas évacués de l’eau.
Au contraire, ils tuent les bactéries « nettoyeuses » !
Une fois l’eau nettoyée,  les bactéries sont récupérées et réutilisées dans ce même processus.

Après cette dernière étape, l’eau est enfin propre, mais toujours impropre à la consommation.

Elle est contrôlée par différents tests (notamment pour le taux d’azote). Et si tout est en ordre, elle poursuit son parcourt et retourne à la rivière.

Mais une question se pose alors pour nous !
Que fait-on des boues récupérées pendant la décantation primaire ?
En fait, elles sont utilisées à la station d’épuration, chauffées et dégradées pour en faire du biogaz. Cela fournit l’énergie pour faire fonctionner la station.
Puis après, elles sont séchées ; d’abord en passant dans une centrifugeuse qui tourne à 4000 tours puis, mises dans des serres de séchage.
Cette étape sert simplement à réduire leurs volumes.

Une fois sèche, elles seront emmenées par camion et incinérées en cimentière à Reuchenette.

Pour terminer la visite en beauté, nous sommes montés sur les bâtiments du biogaz. Et de là, nous avons revu chaque bassin de la station.

Chacun a beaucoup apprécié cette visite. A présent, on comprend mieux ce que deviennent les eaux sales que nous faisons.
Désormais, on est tous très motivé à faire attention à ce qu’on mettra aux égouts !


La classe de 6P de Fontenais